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Marie de Magdala rencontre jésus récussité

Comment sortir d’une situation de blocage spirituel et/ou psychologique.

Jean 20/1-2 et 11-18

Cette scène met en évidence certaines conditions spirituelles qui permettent de recevoir du Seigneur.

1 / INTRODUCTION

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L'aptitude à recevoir de lui peut être rendue difficile par l'existence de certains empêchements.

 

Ceux-ci peuvent être de natures diverses.

Nous pouvons citer le péché, les mauvais mobiles (Jacques 4/3), l'incrédulité et le doute (Jacques 1/6-7).

 

Pour ce qui concerne Marie de Magdala, elle se trouve sous le coup d'un blocage à la fois psychique et spirituel.

 

Il est psychique à cause du choc du traumatisme de la crucifixion.

 

Il est spirituel car elle et les autres disciples n'ont pas encore compris que, selon l'Ecriture, Jésus devait ressusciter des morts (20/9). 9 En effet, ils n'avaient pas encore compris que, d’après l'Ecriture, Jésus devait ressusciter.

 

Par conséquent, elle a «enseveli» et enfoui cette possibilité.

Elle ne l'a pas assimilée au moment où Jésus en a parlé.

Elle se contente d'aller procéder à un embaumement.

 

Or, un Sauveur ressuscité est préférable à un Christ embaumé ou resté sur un crucifix.

 

2 / UNE SITUATION DE BLOCAGE à constater.

 

2-1 : Marie s'interroge.

«Qui nous roulera la pierre ?»(Marc 16/3).

 

Elle-même, Marie, mère de Jacques, et Salomé, épouse de Zébédée et mère de Jacques et de Jean, se posent la question entre elles.

 

2-2 : Marie constate que le problème est résolu.

«Elle vit que la pierre était roulée»(Jean 20/1).

 

2-3 : Une fausse interprétation à cause de l'absence de prise en compte de l'élément «résurrection.»

«Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur...»

 

Elle suit les inspirations de son idée fixe et interprète tout en fonction de celle-ci.

 

Il faut remarquer le caractère vague et impersonnel de l'accusation.

Qui sont ces «ils» ?

 

2-4 : Un engrenage de paroles et d'attitudes qui sont la conséquence de cet a priori et de cette idée préconçue.

 

            2-4-1 : Un réflexe mauvais.

Elle court vers les disciples au lieu d'avoir une logique spirituelle inspirée par la foi dans la résurrection (20/2).

2 Elle courut trouver Simon Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait et leur dit : « Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où ils l’ont mis. »

 

            2-4-2 : Un chagrin inconsolable.

Elle est déconcertée et ne peut que pleurer (20/11).

11 Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau,

Noter le terme «dehors.»

 

Le chagrin nous laisse parfois à l'extérieur des réalités de la foi.

 

            2-4-3 : Un aveuglement persistant.

Elle voit les anges et parle avec eux sans réaliser qui ils sont.

 

Elle fait bien de dire «qu’elle ne sait pas où ils l'ont mis», car il faut toujours confesser son trouble pour pouvoir ensuite l'évacuer.

 

            2-4-4 : Une reconnaissance impossible.

Elle voit «Jésus debout»mais ne le reconnaît pas (20/14).

14 En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c'était lui.

On ne peut arriver à de justes conclusions quand les hypothèses de base sont fausses.

 

Quand on ne connaît pas suffisamment Dieu ou les gens, de telles attitudes sont prévisibles et explicables.

 

2-5 : Un blocage à la fois spirituel et psychique.

 

Il n'est pas toujours facile de dissocier le spirituel du psychologique tellement l'interaction entre ces 2 sphères est grande.

 

Ce qui se passe dans un domaine à des répercussions dans l'autre.

C'est pourquoi il faut apprendre à discerner, par la Parole de Dieu, ce qui est du domaine de l'âme de ce qui est du domaine de l'esprit (Hébreux 4/12).

12 En effet, la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante que toute épée à deux tranchants, pénétrante jusqu’à séparer âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.

 

3 / CHOCS EN SÉRIE OU BIEN RÉCAPITULATION DE LA VIE DE MARIE.

 

3-1 : Le choc de la puissance des ténèbres.

Elle avait été la proie de 7 démons (Luc 8/2).

 

C'est à tort qu'on en a fait une femme au lourd passé de mauvaise vie.

Nous ignorons la nature précise des démons dont elle a été délivrée.

 

3-2 : Le choc béni de sa délivrance.

Nous ignorons comment la chose s'est produite, mais c'est un fait indéniable.

 

3-3 : Le choc de la croix.

Marie et tous les disciples sont devant le drame qui les laisse seuls et dans l'incompréhension de ce qui arrive. L'événement est mal vécu.

 

Cette situation est équivalente aux traumatismes que subissent ceux qui sont agressés par des événements imprévus et pour lesquelles il n'y a pas eu de préparation afin de les affronter (deuil, maladie, chômage).

 

Le choc est brutal.

 

Les faits ne sont pas acceptés.

 

Les personnes sont prises au dépourvu.

 

Elles sont désorientées et mal armées pour y faire face.

 

3-4 : Après de tels chocs, les réactions sont différentes selon les individus.

Certains restent prostrés, d'autres sont révoltés et amers.

Pour réagir avec foi, il faut connaître les ressources que Dieu peut procurer.

 

4 / LE CHOC SALUTAIRE.

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4-1 : Le Seigneur prend les devants par amour.

Il est tout près de celle qui est aveuglée par son désespoir et son idée fixe.

 

4-2 : Le Seigneur lui pose les bonnes questions.

«Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?»

 

De bonnes questions ont la vertu d'amener la personne à formuler son trouble.

C'est thérapeutique.

 

La réponse de Marie met en évidence qu'elle est enfermée dans «ce qu'elle pense»(20/15).

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit : « Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre. »

16 Jésus lui dit : « Marie ! » Elle se retourna et lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c'est-à-dire maître.

 

4-3 : Le Seigneur l'appelle par son nom.

Après l'avoir appelée «femme», il l'appelle par son nom.

 

L'appel est personnel et a l'intonation qui ne peut tromper.

 

Il n'y a que le Seigneur pour appeler quelqu'un ainsi.

 

Un «jardinier» anonyme ne pourrait le faire.

 

4-4 : Marie se retourne.

Vu qu'elle l'a déjà fait, il faut supposer qu'elle ne s'est pas maintenue dans l'attitude de son premier demi-tour (20/14).

L'appel du Seigneur crée la possibilité et donne le pouvoir de se retourner.

Cette attitude équivaut à ce qu'est l'acte de conversion.

 

4-5 : Marie confesse son appartenance au Seigneur.

En l'appelant Rabbouni, elle le reconnaît comme «Son Maître»(20/17).

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5 / LES CONSÉQUENCES DE L'ETABLISSEMENT DANS LA FOI.

 

17 Jésus lui dit : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

 

5-1 : La réaction tout humaine de Marie.

Elle s'accroche au Seigneur.

Elle l'assaille et veut se cramponner à lui.

 

C'est le sens fort du verbe «toucher» (20/17).

 

5-2 : Le Seigneur n'est pas encore remonté vers le Père, mais il veut que Marie en ait déjà la vision.

Elle a la faculté physique et matérielle de s'accrocher à Lui, car il n'est pas encore monté vers le Père.

 

Cependant, il lui dit «Arrête de t'accrocher à moi ; ou bien, ne continue pas de me toucher» (en Grec, l'impératif présent exprime une action continue).

 

La foi doit le considérer dans une position dans laquelle il ne peut pas nous être ravi, il est donc inutile de se crisper à lui comme s'il pouvait nous échapper en étant de nouveau arrêté et crucifié.

 

SOUS LA LOI, TOUT ÉTAIT A FAIRE ET A ACCOMPLIR.

SOUS LA GRACE, TOUT A ÉTÉ ACCOMPLI PAR CHRIST.

 

5-3 : Marie reçoit une mission.

Elle doit se détendre et se calmer.

La réalité de la présence du Ressuscité ne peut plus lui échapper. Elle peut et doit donc maintenant en propager la bonne nouvelle.

Cédric Guillermin

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