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LA CROIX  - chapitre 3

La repentance.  Le thème principal de la prédication de Jean-Baptiste, de Jésus et de ses disciples, de Pierre, de Paul est « Repentez-vous ! ». La repentance et le pardon des péchés doivent être annoncés à toute la création. Tel est l’ordre de Christ à ses disciples juste avant de les quitter Cf. Luc 24 : 47

LA PART A ACCOMPLIR PAR L'HOMME

La grâce de Dieu ne dépend donc pas des œuvres humaines, passées comme présentes. Cependant, connaître la vérité et s’affranchir du péché pour vivre cette grâce sont deux choses distinctes. Nombreux sont ceux qui ont entendu l’Evangile, mais tous ne laissent pas l’Esprit agir en eux car ils ne veulent pas de Dieu dans leur vie. L’apôtre Jacques prend l’exemple des démons qui croient en Jésus, mais qui à la différence de certains tremblent ! Connaître intellectuellement le plan de Dieu est une chose, le laisser s’installer dans sa vie en est une autre. L’homme doit accepter de se repentir, de se convertir à Jésus-Christ (faire demi-tour). Ceci implique un acte de sa volonté (Actes 26 :18),il lui reste encore à croire, à abandonner ses pratiques coupables, à se faire baptiser et à marcher dans la sainteté.  A tous ceux qui l'ont reçue, elle (la lumière, le Christ) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom. Ce n'est donc pas quelque chose de passif, mais d’actif qui met en œuvre sa volonté.

 

La repentance.         Le thème principal de la prédication de Jean-Baptiste, de Jésus et de ses disciples, de Pierre, de Paul est « Repentez-vous ! ». La repentance et le pardon des péchés doivent être annoncés à toute la création. Tel est l’ordre de Christ à ses disciples juste avant de les quitter (Cf. Luc 24 :47).

Quand Le Seigneur se révèle par l’action et l’onction du Saint Esprit dans notre vie, nous sommes premièrement convaincus de péché. Cette conviction s’accompagne d’une profonde tristesse, d’un profond désarroi. La conviction de péché est la prise de conscience personnelle du péché et c’est la certitude d'être coupable devant Dieu. J’étaye cette affirmation par l’exemple de Pierre lorsqu’il rencontra Jésus, puisqu’il est dit qu’ « il tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. »  Luc 5:8.

La conviction de péché est un sentiment très fort, bouleversant.

 

         Le pécheur est appelé à la repentance. La repentance est le changement de conception et de disposition intérieure à l'égard du péché et de Dieu, avec le regret de l'avoir offensé. La repentance n’est pas une invention d’homme, ni une option mais c’est un appel solennel de Dieu envers tous les hommes, car il est écrit dans les Actes des Apôtres 17 :30 : « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir »

L’apôtre Paul mentionne ce fait lorsqu’il résume son ministère dans son entretien avec le roi Agrippa. Cette discussion est relatée dans les Actes 26 :20 : « à ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'œuvres dignes de la repentance. »

         Au cours de sa démarche spirituelle, l’homme doit aller à la rencontre de Dieu avec humilité de coeur comme un enfant, et non comme un orgueilleux qui prétend tout savoir. Cette démarche est recommandée par Le Seigneur Jésus Lui-même : « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux » Matthieu 18 :3-4.

 

Il ne faut pas prendre le remords pour de la repentance. Judas eut des remords, mais il alla se pendre (Matthieu 27 :3-5). Une confession de péché peut être faite sans véritable repentance; celle-ci n'est pas authentique s'il n'y a pas l'intention sincère d'abandonner le péché confessé (Cf. Proverbes 28 :13). Celle-ci doit être accompagnée de fruits, d’œuvres nouvelles. La repentance est un acte.  Sans elle, il n'y a pas de conversion qui tienne. Comme toute réelle repentance va de pair avec un abandon du péché, donc une conversion, ces deux actes sont très souvent mentionnés ensemble. Paul invite les Lystriens à se détourner des pratiques du paganisme et à se convertir au Dieu vivant (Actes 14 :15). Il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent. Cf. Luc 15 :7,10). Pour résumer: la repentance implique l'abandon du péché.

 

La foi.      Selon Hébreux 11, elle est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. Elle vient de ce qu'on entend, dit Paul, et il précise que ce qu'on entend doit être la parole du Christ. Pour nous cette Parole est écrite, et d'y croire nous assure que nous avons la vie éternelle (Cf.1 Jean 5 :13). Paul précise encore que la foi consiste à croire l'Evangile dans les termes où je vous l'ai annoncé; autrement vous auriez cru en vain (1 Cor 15.2). Le salut est la conséquence immédiate de la foi en Jésus-Christ: « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » Actes 16 :31.

      Connaître les faits relatifs au salut ne suffit donc pas : il faut y croire, y adhérer. La foi consiste à mettre toute notre confiance en Jésus-Christ, en son oeuvre de salut accomplie à la croix, et nullement en nos œuvres ou en quoi que ce soit d'autres. Les bonnes œuvres ne sauveront jamais qui que ce soit, mais elles doivent provenir du salut reçu comme grâce par la foi (Cf. Ephésiens 2 :10). La foi en Jésus-Christ est indispensable au salut.

 

Quelques écueils à éviter

1. Ne pas confondre la conversion authentique avec sa contrefaçon.

La vraie conversion implique la raison, la volonté et les sentiments. Celui qui se repent sait qu'il est perdu; son coeur est brisé et il se tourne vers Dieu par Jésus-Christ. Le croyant connaît le remède divin à sa condition de perdition et ressent le besoin de recevoir Jésus Christ en qui il met toute sa confiance selon les termes offerts par l'Evangile. Par contre, le simple fait de croire les vérités bibliques n'est pas encore une conversion. Adopter un comportement chrétien n'est pas non plus en soi la preuve d'une conversion authentique.

 

2. Ne pas confondre repentance et pénitence.

L'église catholique romaine enseigne une doctrine de la pénitence selon laquelle il faut confesser son péché avec contrition à un prêtre, qui imposera au confessé une peine nommée pénitence avant de l’absoudre. L'idée est que le pécheur peut payer pour son propre péché et ainsi obtenir le pardon. Ceci est en contradiction directe avec l'enseignement biblique. Il n'y a pas d'autres prêtres aujourd'hui que le Seigneur Jésus-Christ lui-même : le Souverain Prêtre. Le repenti se reconnaît pécheur justement condamné sans remède que celui qu'offre l'Evangile. La repentance va de pair avec la foi qui repose entièrement sur la personne et l'oeuvre du Seigneur Jésus-Christ.

 

Confession.         A la suite de la repentance, l’homme se doit d’appliquer ce texte de l’Ecriture :

« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé » Romains 10 :9.

C’est l’acte par lequel l'homme reconnaît son péché, la seigneurie de Christ et exprime à Dieu ses sentiments intérieurs. Il n’y a pas de péchés qui ne peuvent être confessés à Jésus. Jean déclare dans son épître : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » 1 Jean 1:9.

La Bible foisonne d’exemples de confession de péché.  L’exemple du Fils ‘prodigue’ revenant auprès de son père illustre bien ce qu’est la confession des péchés par l’homme. « Le fils lui dit: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils » Luc 15:21. Dans ce passage le fils reconnaît sa misère, et par conséquent son besoin vital du père. Quelle belle parabole que Jésus donnes ! Dieu veut que nous lui confessions toute notre vie et tous nos péchés aussi nombreux soient-ils.

Dès lors lorsque l’appel de l’Evangile a retenti dans le cœur de l’homme et qu’il y répond, au travers de sa confession, l’homme se convertit à Jésus : dès à présent s’opère en lui une œuvre de l’Esprit : c’est la régénération de son être tout entier.

Dès lors il a foi en Dieu. La Foi est la confiance en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, l’unique Sauveur, mort et ressuscité corporellement pour expier les péchés (Ephésiens 2:8; Hébreux 11:1).

Néanmoins, je pense que le rôle de l’homme dans le plan de Salut de Dieu, n’est pas seulement cantonné au pardon des péchés.

Par la grâce de Dieu, l’homme racheté a une espérance glorieuse. Celle-ci consiste à se « préparer à la rencontre de son Dieu » (Cf. Amos 4 :12). Cela signifie que le croyant né de nouveau à cette conviction profonde d’appartenir au Royaume de Dieu. Dans son épître aux Thessaloniciens, Paul déclare : qu’il faut «marcher d'une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire. » 1 Thessaloniciens 2 :11-12.

 

  1. Conversion et nouvelle naissance : définition et complémentarité

 

Dans Jean 3, Jésus aborde le thème de la régénération ou de la nouvelle naissance spirituelle. Quelqu'un a dit que la conversion est le oui de l'homme à Dieu, alors que la nouvelle naissance est le oui de Dieu à l'homme.

 

La conversion.

La conversion est une démarche par laquelle une personne se tourne résolument vers Dieu.

Le mot conversion renferme l'idée d'un demi-tour. Se convertir, selon la Bible, ce n'est pas changer de religion, mais c'est abandonner sa mauvaise voie pour vivre selon Dieu. « Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l'Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez. » Ezechiel 18 :32. Exemple d’un  appel à la conversion proclamé par Pierre en Actes 3 :19 « Convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés… ».

 

La nouvelle naissance.

 Pour échapper au châtiment éternel, j’ai la certitude qu’il est nécessaire de naître à nouveau.

La nouvelle naissance est une véritable et profonde métamorphose opérée par l’action conjuguée de la Parole et de l’Esprit de Dieu. Elle consiste en un changement radical de la nature entière et du caractère au point ou, cela est réellement une nouvelle naissance. Cette vie nouvelle n’a plus rien à voir avec l’ancienne (Cf. 2 Corinthiens 5 :17). Celui qui est régénéré reçoit la vie éternelle, devient enfant de Dieu et un héritage lui est assuré de la part de Dieu (Cf. Galates 4 :7).

        

La nouvelle naissance ne va pas sans la conversion. Dieu sait que l'homme n'est pas capable par lui-même de vivre selon la loi divine malgré sa bonne volonté et ses bonnes œuvres. Jésus l'affirme à Nicodème: « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu »  Jean 3 :3. C'est parce que nous y sommes nés physiquement que nous pouvons voir le monde matériel qui nous entoure. De la même manière, pour voir le monde spirituel, appelé royaume de Dieu par Jésus, il nous faut y naître : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. » Jean 3 :6. Par la nouvelle naissance, Dieu restaure en nous notre dimension spirituelle, nous donnant ainsi un libre accès aux lieux célestes : « Nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous »  (Hébreux 10 :19-20) 

Cédric Guillermin

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